Retour sur une sécheresse exceptionnelle en 2022
En Suisse, pour la période du 1er mai au 14 août, ce sont les plus faibles quantités de précipitations des 140 dernières années qui ont été mesurées. Au manque extrême de pluie s'est ajoutée une température extrêmement élevée. La Suisse a connu le deuxième mois de mai le plus chaud, le deuxième mois de juin le plus chaud et le quatrième mois de juillet le plus chaud depuis le début des mesures en 1864.
Les conséquences de la sécheresse sont multiples : perte de biodiversité, fructification plus précoce, mort des arbres et arbustes. Un des symptômes les plus visibles sur les plantes sont une perte des feuilles (pour limiter les pertes en eau), le dessèchement, voire la mort avec le jaunissement complet du feuillage.
Sur le territoire communal, une surmortalité des arbres et arbustes a pu être constatée par rapport aux précédentes années. Les secteurs les plus touchés ont été le parc multisports de Ciana et le parc du Château où de nombreux arbustes ont dépéri, mais également les forêts, où des essences comme les bouleaux et les mélèzes ont été particulièrement touchées par le manque d’eau.
Conséquemment à la sécheresse, les arrosages ont été plus fréquents pour les massifs fleuris et les terrains de football. Les besoins en eau des massifs de fleurs sont relativement élevés et lors des fortes chaleurs, l’arrosage est effectué deux à trois fois par semaine à raison de 6m3 d’eau par arrosage, soit 18m3 par semaine. Les terrains de foot des Pâquerettes et de Rueyres ont également dû être arrosés plus fréquemment. Lors des semaines les plus chaudes, chaque terrain nécessitait 200m3 d’eau trois fois par semaine. Pour les deux terrains, cela représentait 1200m3 par semaine, soit l’équivalent d’environ 150 baignoires!
L’arrosage aura été un travail conséquent pour le service de Voirie et des espaces verts. Il aura mobilisé l’emploi d’un collaborateur à temps plein durant les fortes chaleurs. Toutefois, plusieurs pistes sont à l’étude ou ont déjà été mises en œuvre afin de limiter la consommation d’eau et le temps nécessaire aux arrosages. Le système automatisé d’irrigation au goutte à goutte dans les massifs fleuris le long de la Route de la Gare et de la Route de Bremblens en sont un bon exemple. Il y a également le parc du Château, qui est arrosé non pas avec de l’eau du réseau, mais directement avec l’eau de source de la Riaz et du Bocage.
La réflexion principale sur le thème de l’eau utilisée au sein de la Commune d’Échandens se veut responsable et tente de la reconsidérer avec une dénomination plus en adéquation avec la situation actuelle, celle de «l’or bleu». L’objectif étant d’une part de mettre en place des plantes plus résistantes aux nouvelles conditions climatiques et, d’autre part, d’économiser la ressource en eau et de limiter la charge en travail tout en offrant des espaces verts et fleuris aux habitants.